lundi 26 avril 2021

Chronique de Charles : Marche à la boussole (suite et fin).

Il fallait ensuite rentrer, pas bien loin, mais quand même, une quinzaine de kilomètres dans mon souvenir, tous étaient fatigués, nous un peu moins que les autres qui eux, avaient crapahuté. Le chemin du retour, en ligne droite, enfin aussi droite que faire se peut dans la région, notre patrouille un peu plus fringante que les autres (faut-il le rappeler ?) en avant de la colonne, juste derrière les chefs (pour la cérémonie rituelle toute l'équipe dirigeante avait été présente évidemment, les chefs, les grands chefs, les aumôniers, le Chef suprême [tout ça bien structuré, hiérarchisé, pyramidal, l'école de la vie je te répète]).

La machine à inventer des mots (avec Code MU)


 

lundi 19 avril 2021

Rando pédestre à Marcq en Baroeul

Grand succès lundi après-midi pour la rando sur le Circuit des Grenouilles : 21 participants !

Certain(e)s n'ont pas hésité à y rajouter une séance de body-sculpt !

Chronique de Charles : Marche à la boussole. (en deux parties)

J'ai été boy-scout. Rien que de très banal me diras-tu, rien de vraiment méritoire, c'était une époque où les parents avaient le souci de ne pas laisser les jeunes « à ne rien faire », et il n'y avait pas de smartphones, de jeux vidéo ni de planches à roulettes pour se distraire (comment a-t-on pu survivre, je me le demande encore ?). C'était bien avant 68, l'opinion publique n'avait pas encore trop de préventions contre ce qu'elle allait désigner plus tard comme des mouvements para-militaires, on ne se sentait pas du tout comme une jeunesse manipulée. 
C'est ainsi que j'ai appris les rudiments de l'art de faire des nœuds (c'est très utile, mais il faut bien l'avouer seulement dans de très rares occasions, à part lacer mes chaussures, mais ça je savais déjà le faire avant, j'ai aussi appris avec bénéfice à nouer mon foulard d'uniforme avant de porter convenablement la cravate un peu plus tard), de monter correctement une tente, le modèle canadienne six places précisément (aujourd'hui tu as des modèles qui se déplient tout seuls, ce n'est que pour le remontage, pas évident du tout, que tu as du souci à te faire, c'est comme du kit de meuble Ikea, même avec la notice ça demande un apprentissage, ce n'est pas toujours franchement intuitif), d'organiser le rangement d'un sac à dos (dans la vie courante, ça ne t'est que moyennement utile, je te l'avoue), de trouver du bois sec et d'allumer un feu sous le vent et une pluie battante (maintenant tout ça te coûte une blinde dans des stages de survie en virtuel avec des vidéos explicites et des tutoriels pleins de schémas, le tout parrainé par un coach hors de prix), ce qui là encore ne m'a jamais été d'une grande utilité. Dans cette communauté, tu en apprenais les valeurs, les codes, tu apprenais le groupe, le respect des autres, le sens du collectif et du devoir, la discipline consentie, et la débrouillardise, bref, c'était l'école de la vie,

Our Forests | Timelapse in Google Earth - désertification de nos forêts en 30 ans

lundi 12 avril 2021

La Chronique de Charles : Jours sans fin.

J'ai eu l'occasion de séjourner en Suède naguère, et d'apprécier (modérément toutefois) la longueur démesurée des aurores et des crépuscules. Plus les crépuscules que les aurores d'ailleurs, mais c'est uniquement dû au fait que je suis un lève-tard, les couchers de soleil ont lieu à des heures raisonnables, s'il faut « mettre le réveil » pour admirer le lever du jour, tu trouves forcément moins d'amateurs, s'extasier à trois heures du matin, il faut vraiment que ça vaille le coup, je ne prends pas le pari pour un lever de soleil, je préfère cantonner mon sens esthétique à des horaires plus confortables. Je me suis laissé dire que c'était dû à la latitude, et au fait que la terre soit ronde, je ne t'explique pas tout, j'en suis incapable, j'étais nul en cosmologie, je te l'ai déjà dit, et je n'aime pas insister sur mes carences, une question d'amour-propre je suppose. 
Plus récemment, j'ai franchi pour quelques jours le cercle arctique dans les eaux norvégiennes (pas vraiment dans les eaux, mais sur un bateau, un bateau qui lui était vraiment dans les eaux norvégiennes puisqu'il faut tout t'expliquer) (ce franchissement de cercle, c'est comme pour la vaccination, je n'ai rien senti, ça ne m'a rien fait), heureusement qu'on me l'a dit,

lundi 5 avril 2021

La chronique de Charles : Enfermé dehors.

Jeune (très jeune), il m'est arrivé d'être enfermé dehors : La maison familiale était le nid, le refuge, toujours ouvert, toujours accueillant. Ça peut paraître paradoxal, la situation était banale, mais c'est comme ça que je l'ai vécue, ressentie. Banale je vous dis, mais elle m'a marqué fortement, au point de ressurgir de ma mémoire dans les circonstances un peu spéciales que nous vivons aujourd'hui. Rentrant de l'école (à l'époque il n'était pas de mise de traîner les rues, de baguenauder, on n'était pas conduit et ramené de l'école en voiture, on y allait et on en revenait à pied, par le plus court chemin), je fus un jour surpris de trouver porte close, empêché de rentrer chez moi. Surpris, vaguement inquiet devant cette défaillance parentale tout à fait inhabituelle, inimaginable même. Il devait bien y avoir une explication, les moyens de communications n'était pas ceux d'aujourd'hui. L'environnement paraît hostile tout à coup, il n'avait pas changé en réalité, c'est le regard différent que je lui portais.

dimanche 4 avril 2021

Message de notre Président,


Bonjour à tous et à toutes. 

L'an dernier à la même époque, je vous adressais un message pour vous dire que la patience est notre meilleure alliée, et aussi bien sûr le respect des recommandations qui nous sont inlassablement répétées. Je ne croyais malheureusement pas si bien dire. Il y a plus de douze mois maintenant que, excepté une timide et courte reprise en septembre, la vie de notre amicale est sinon arrêtée, du moins terriblement ralentie. Ce sont nos vies dans leur ensemble qui marchent au ralenti, et aux âges qui sont les nôtres, où chaque année compte double, ça peut paraître pesant. Je vous sais tous et toutes raisonnables, mais on ne peut l'être pour ceux qui ne le sont pas, et il est rageant de voir le bout du tunnel s'éloigner au fur et à mesure que l'on croit s'en rapprocher.

Heureusement, quelques activités de plein air constituent un ballon d'oxygène pour ceux qui peuvent y participer, chacun pouvant donner aux autres des nouvelles de ceux et celles avec qui il est en contact. Et la vaccination, même si sa mise en oeuvre est laborieuse, laisse entrevoir un avenir meilleur. Alors, en ce temps où nous célébrons une résurrection, j'espère que le retour à une vie normale ne tardera plus trop, et que nous saurons vite retrouver ce rythme de vie et de partage qui nous fait tant défaut. 
Bien cordialement.

Jean Puy, la révélation d'Ambroise Vollard au Musée Déchelette de Roanne - Vidéo exposition YouTube