lundi 30 novembre 2020

Chronique de Charles : Oh la vache ! (elle s'appelait Fleurette)

Le cow-pox (en français la vaccine) est une maladie de la vache (comme son nom l'indique : en latin vacca la vache), assez rare d'ailleurs, qui touche aussi le cheval (pour le cheval, ce n'est pas tout à fait le même virus, c'est seulement un cousin). On les appelait l'un et l'autre (les deux cousins) virus filtrants, on ne les voyait pas au microscope optique, on savait qu'ils existaient, ils passaient au travers de filtres de céramique, pas comme les bactéries bien plus grosses, arrêtées par ces mêmes filtres censés purifier l'eau. Le fait était déjà connu que les ouvriers agricoles atteints par contage de ce cow-pox ne contractaient jamais la variole, maladie grave, souvent mortelle. C'est le mérite d'Edward Jenner d'avoir subodoré ce que l'on connaît depuis sous le nom d'immunité croisée, et expérimentalement inoculé le virus de la vaccine (qu'on ne voyait toujours pas, le microscope électronique n'apparaît que dans les années 1930), et vérifié que le sujet ainsi « vacciné » était protégé de la variole. 
C'était il y a longtemps (en 1796). Aujourd'hui, on voudrait faire la même chose, on se retrouverait directement en prison. Avec l'expérimentation, on ne rigole pas, avec l'expérimentation humaine encore moins. De nos jour, pour élaborer un vaccin, c'est tout une aventure

vendredi 27 novembre 2020

Le mot du Président


Bonjour à tous et à toutes. 

J’aurais aimé via ce message vous annoncer pour le mois qui vient la reprise de nos activités et les dates à retenir pour la fin de l’année 2020 et les premiers moments de l’année 2021. Dans le contexte actuel, vous vous doutez bien qu’il n’en est rien, malheureusement, et qu’il nous faudra encore prendre patience avant de connaître le plaisir des retrouvailles et le partage de ces moments de convivialité qui constituent l’essence même de notre amicale. 

C’est l’apprentissage obligé de l’acceptation. « L’acceptation, c’est simplement la capacité à dire « oui » à ce que la vie nous envoie, aux bonnes choses, comme aux adversités qui nous dépassent » (Christophe André, psychiatre et psychothérapeute). L’acceptation permet de ne pas céder à la tristesse, de s’émerveiller devant ce qui reste beau ou distrayant (par exemple notre blog pour ceux qui peuvent y accéder, merci Bernard !), pour moins remarquer ce qui ne l’est pas. Bref, continuer à prendre la vie du bon côté à la moindre occasion, même si ce n’est pas facile pour les plus seuls ou les plus vulnérables de nos adhérents. A ceux qui en ont la capacité de jouer à fond le jeu de la solidarité et de garder le contact avec eux. 

D’ailleurs, tout n’est pas négatif et en cette fin d’année qui approche, quelques informations doivent être portées à votre connaissance. 

D’abord, le REVIVRE de 2020 paraîtra en cette fin d’année. La ténacité, la créativité de l’équipe de rédaction a permis de rendre compte de tout ce qui s’est passé au premier trimestre et ensuite sous les confinements à répétition. Il y avait de la matière, qu’ils en soient tous et toutes remerciés ! 

Ensuite, pour compenser la mise en sommeil forcée de nos activités, nous avons décidé de reporter l’appel de cotisation annuelle au 1er septembre 2021. Pour les années à venir, la cotisation couvrira désormais la période du 1er septembre au 31 août. 

Par contre, et c’est très important, nous vous demandons de confirmer votre réadhésion au 1er janvier 2021 à l’ARIC de Roubaix et environs. 

Vous pouvez le faire simplement : 

  • par SMS au 06.80.31.04.33 
  • ou par mail au secrétariat secretariat.aric@gmail.com 
  • ou par appel téléphonique au 03.20.53.43.88 
  • ou en envoyant un petit mot par courrier au siège de notre association 22 Allée du Verger 59510 HEM. 

Notre assemblée générale annuelle n’ayant pu avoir lieu, vous pourrez d’ailleurs en même temps approuver la synthèse des comptes financiers à fin 2019 qui a été préparée par notre trésorier et qui est jointe à la présente circulaire. 

Que puis-je vous souhaiter pour cette fin d’année ? Qu’elle vous apporte quand même le plus de joies possibles, même si on se doute qu’elles nous seront délivrées avec une certaine parcimonie. Qu’elle nous donne un bon moral pour affronter une année 2021 marquée, espérons-le, par un retour progressif à la normale et la reprise de nos activités, nous permettant de retrouver le rythme et les repères qui nous auront cruellement manqué sur ces neuf derniers mois ! 

Christian BAUSIERE

NB : La synthèse des comptes financiers vous est envoyée en PJ dans votre messagerie et/ou par courrier.

Jacqueline Maillan "La conférencière" | Archive INA

lundi 23 novembre 2020

Chronique de Charles : Plus que 12 au jus, et la quille !

Le Président va parler. La semaine prochaine. Mardi aux dernières nouvelles. Pas besoin de préparer son texte. Il n'a qu'à lire la presse et suivre un peu les chaînes d'information en continu pour apprendre ce qu'il va dire, avant même qu'il l'ait pensé. Ça, c'est de l'info avant-gardiste, nous renseigner non pas sur ce qui s'est passé, c'est trop classique, un peu ringard même si on veut être dans le coup, mais sur ce qui va se passer. C'est le summum du « up to date », l'apogée de carrière pour un journaliste, annoncer ce qui va se produire avant que ça ne se produise, avoir une longueur d'avance sur les concurrents ; être le premier sur un « scoop » c'est bien, précéder l'événement c'est encore mieux, c'est un must, bien sûr il ne faut pas trop se louper, il passerait vite pour un pas sérieux, encore que, dans notre époque un peu troublée, entre canulars et fausses rumeurs (maintenant, si tu veux être à la mode, (« in » si tu préfères), tu dis plutôt « infox » et « fake news », tu auras l'air branché, c'est bon pour l'image), il peut encore faire illusion un bon moment. Je ne vais pas citer de noms, il y a des spécialistes du genre, ils se reconnaîtront. 
Alors, il n'y a pas de raison, je vais me lâcher, juste pour le fun, je vais faire prophète (quelle belle promotion !) et vous annoncer les grandes nouvelles de demain, moins bien que le Président certes (il parle bien, soit dit en passant), moins précis peut-être mais suffisamment pour être crédible. Et si je me trompe, ce n'est pas trop grave, les supputations et autres hypothèses d'aujourd'hui seront peut-être les vérités vraies de demain. 
Aujourd'hui 18 novembre donc, à l'heure ou j'écris, je vous prédis pour dans 12 jours, le 30 donc (ou à peu près, le Conseil de défense n'a pas encore tranché),

mercredi 18 novembre 2020

Chronique de Charles : Dimanche dernier

On vit une époque intéressante, à plus d'un titre, et qui plus est sans sortir de chez soi (ça tombe bien, avec le confinement ça n'est pas aussi facile, il y faut le papier qui va bien, la bonne case, la signature, quand je suis allé en Chine ce n'était pas beaucoup plus compliqué, il n'y avait que la prise des empreintes digitales en plus) : 
Il y a quelques années déjà, c'était un après-midi de beau temps, j'ai traversé la rue, devant chez moi, à Tourcoing, pour changer de trottoir. Rien que de très ordinaire me diras-tu, rien de palpitant, pourquoi me saoules-tu avec des banalités, bientôt tu vas me raconter la chute des feuilles mortes en automne. Attends, j'y arrive ! Si j'ai traversé, c'est parce que le trottoir était encombré : un type avait ouvert la portière de sa voiture rangée le long du trottoir, comme c'était un coupé, ça prenait un peu plus de place (tu as bien dû remarquer ça, les portes des voitures du type 2 + 2 sont un peu plus grandes, normal, il faut bien que le passager arrière puisse y accéder, aux places arrières, après avoir plié le siège avant, du coup l'ouverture est plus grande, et la porte subséquemment), le gars en question devait être un peu sans gêne et ne pas beaucoup de préoccuper d'autrui, rien d'extraordinaire, il y en a beaucoup des comme ça (tu l'as forcément observé aussi, il y a des gens qui, sur le trottoir trouvent toujours le moyen de tailler un bavette à l'endroit le plus étroit du passage, je dis sur le trottoir, mais c'est aussi dans le sas d'entrée de l'immeuble, ou devant l'ascenseur, juste à l'endroit où ça gêne un max), il avait étalé un petit tapis juste au niveau de l'intervalle restant entre la porte ouverte de sa voiture et le mur voisin, un peu en biais dans le sens de la marche. Soucieux de ne pas marcher sur le tapis,

lundi 16 novembre 2020

Chronique de Charles : Pédalage dans la semoule.

« Ne regarde pas ta roue, regarde loin devant ! » disait mon père. C'est comme ça que j'ai appris à « faire du vélo ». J'avais moins de dix ans, il m'avait fallu un vélo, c'était quasiment obligatoire, le collège était un peu trop loin pour pouvoir y aller à pied, en demi-pensionnaire ça m'économisait un aller et retour, ça pouvait le faire. Il y avait peu ou pas de transports scolaires organisés à l'époque, en tout cas pas dans mon coin. Je me souviens encore de ces conseils paternels judicieux, mais largement insuffisants (pour la vie en général, de regarder loin devant, c'était un conseil efficace, adapté, pertinent, j'en ai toujours tenu compte, et bien m'en a pris, merci papa, mais pour la bicyclette en particulier c'était un peu léger, on avait moins de souci à l'époque pour la pédagogie, mais on n'apprenait pas plus mal pour autant, je sais toujours, et n'y ai d'ailleurs pas grand mérite, faire du vélo). Bien plus tard, j'ai appris à mon tour à mes filles à « faire du vélo » bien plus jeunes que je ne l'étais à l'époque, en leur tenant la selle sur des trajectoires chancelantes, après avoir démonté, dès le départ les petites roulettes dites stabilisatrices qui simplifient la vie des parents, mais qui sont une aberration sur le plan de l'apprentissage de l'équilibre. Elles ont appris très vite (mes filles, pas les roulettes !), beaucoup plus vite que moi (je suis sûr, mais sans certitude absolue toutefois, que cette précocité leur vient du côté de leur mère). De nos jours, on trouve des dispositifs fort astucieux, fort ergonomiques qui tiennent la selle sans que l'on ait besoin de se baisser, c'est beaucoup plus confortable pour la colonne vertébrale. On trouve aussi maintenant des draisiennes qui favorisent grandement et raccourcissent cet acquisition de l'équilibre sur deux roues avec leur guidon, reportant à une phase ultérieure la maîtrise du pédalier. Je pratique désormais moins qu'à l'époque, par paresse surtout, par prudence peut-être devant les dangers multiples qui menacent les bicyclettes et ceux qui les chevauchent dans la circulation routière. Je reste néanmoins pantois d'étonnement devant les exploits des coureurs cyclistes, professionnels ou non, il y a là incontestablement de la performance de haut niveau, même si elle peut apparaître parfois (pas souvent) gangrenée par le soupçon du dopage. 
Je bée d'admiration devant ces champions de la pédale, ou plutôt, pour éviter toute ambiguïté, ces champions du pédalage. Il y a eu, et il y a toujours des grands de la petite reine, légendaires, il suffirait de consulter les annales du Tour de France, entre autres, si l'on en doutait, et même si la dernière édition s'est jouée en catimini, virus oblige. On peut leur tresser des lauriers, ils le méritent, mais il ne faudrait pas oublier une autre catégorie d'athlètes de haut niveau qui ne déméritent pas, et qu'on oublie injustement d'inscrire au tableau d'honneur. 
Le panégyrique serait en effet incomplet s'il ne faisait état de notre vaillante équipe gouvernementale de rois du pédalage dans la semoule,

lundi 9 novembre 2020

Chronique de Charles : Leçon de vocabulaire

Je m'en souviens à peine, il y a si longtemps ! Je n'ai même plus idée du véritable contenu de ces leçons, tout ce que j'en ai retenu, c'est qu'elles ont existé, j'en revois encore l'annonce à la craie blanche au tableau noir (il n'est devenu vert qu'un peu plus tard), en belle ronde parfaitement calligraphiée, avec des pleins et des déliés (et ce n'est pas facile à la craie, essaie et tu m'en diras des nouvelles, avec la plume et l'encre ça va mieux, sauf quand un copain malicieux a jeté une boulette de papier buvard dans ton encrier de porcelaine, et que si tu n'y prends garde, tu risques de faire des taches malvenues et irrattrapables). Le stylo à bille n'avait pas encore le droit de séjour à l'école, il n'y a été autorisé qu'un peu plus tard. Et depuis cet agrément, le Bic Cristal a fait florès. Et, en conséquence annoncée et prévisible, depuis, les gamins ont, à partir du cours préparatoire et pour la vie, une écriture de médecin. 
Je ne vais pas te la jouer nostalgie, avec des trémolos dans la voix, le côté vieux kroumir « c'était mieux avant », non, non, je ne souviens vraiment plus de ce que j'ai pu apprendre dans ce cours. Je lisais déjà beaucoup, tout ce qui me tombait sous la main (c'était avant le livre de poche, qui m'a rendu la lecture plus accessible), avec le dictionnaire à portée de main, c'est comme ça que je m'explique que les leçons de vocabulaire à l'école ne m'aient pas profondément marqué. 
On y apprenait certainement des mots nouveaux. La période intéressante que nous vivons actuellement fait brutalement ressurgir des mots peu utilisés, les met en exergue, leur confère un petit côté « up to date », plus « in », tu ne peux pas faire. Prends par exemple le mot « cluster »,

lundi 2 novembre 2020

La chronique de Charles : Apocalypse now ?

C'est la fin du monde ! C'est ce que l'on comprend généralement quand on parle d'apocalypse. Renseignements pris, il paraît que non : apparemment ce serait un texte d'un Jean, qui ne serait peut-être pas le presbytre (pas le presbyte, à l'époque on ne connaissait pas bien les troubles de l'accommodation), on en discute encore, et qui parlerait de révélation. On est un peu loin de la fin du monde, je ne comprends pas tout à la littérature ésotérique, mais je suis loin d'être le seul. En tout cas, en première approximation, et même en cherchant bien, aucun éclaircissement ne me viendra de ce dernier livre du Nouveau Testament. J'essaierai de m'en consoler. 
C'est la fin du monde. Il y a eu un avant, il y aura un après. Certains le clament bien fort, depuis un petit moment déjà, mais c'est du journalisme enthousiaste, ou de la politique matoise, ou un peu des deux, en tout cas, schématiquement, et pour parler crûment, c'est de la bouillie pour les chats. C'est la fin du monde, on va tous mourir, surtout les vieux à ce qu'il paraît, mais si on y réfléchit un peu, ça se passe comme ça depuis belle lurette, bien avant qu'il y ait des épidémies, on n'en fait pas toute une histoire,

Paolo Conte - Via Con Me